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Qui suis-je ?Un peu geek, un peu entrepreneur, passionné de politique et d’actualité. Plutôt de gauche, mais je me soigne.
Pourquoi ce blog ?Pour partager mes humeurs, coups de gueule et moments d’exaspération avec vous. Et aussi un peu donner mon avis.
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Solidarité gouvernementale : dernier avertissement pour les verts
Drôle de sortie que celle d’Arnaud Montebourg hier, qui a qualifié le nucléaire de “filière d’avenir”, mais très bon sujet pour un billet de rentrée après quelques semaines de repos ! Pourquoi le gouvernement a-t-il choisi de lancer une séquence sur ce sujet lourd et polémique alors que la France a la tête dans les trousses, les cartables, les impôts et la pompe à essence ? Pour le comprendre, il faut revenir sur la semaine qui vient de s’écouler.
Cacophonie dans la majorité
Tout a commencé il y a une dizaine de jours, avec une attaque en règle de Jean-Luc Mélenchon contre l’action du gouvernement depuis le printemps : trop peu de réformes, pas assez de rupture, trop timide, les critiques pleuvent mais la plus importante concerne le traité européen que doit ratifier le parlement. En plus de s’y opposer sur le fond, Jean-Luc Mélenchon critique également la forme d’adoption et réclame que sa ratification soit soumise à un référendum. Hors de question pour le gouvernement
Puis sont arrivées les universités d’été d’EELV où l’on a pu voir un Daniel Cohn-Bendit atterré, se battant corps et âmes contre Eva Joly et les deux présidents de groupe Jean-Vincent Placé et François de Rugy qui souhaitent que les groupes EELV à l’Assemblée et au Sénat votent contre la ratification du traité.
Enfin, même à la Rochelle certains socialistes comme Marie-Noëlle Lienemann se sont distingués en annonçant ne pas vouloir voter le traité.
Dernière sommation
Après cette semaine de flottement, la majorité semblait perdre de sa cohésion, il était temps de reprendre la main. Lors de son discours à la Rochelle le Premier ministre a été clair : il demande à sa majorité de le soutenir, sans ambigüité et sans états d’âmes et le Président de la République en fera certainement de même dans les prochains jours ou les prochaines semaines.
Mais le véritable avertissement, c’est Arnaud Montebourg qui a été chargé de l’adresser hier. Rien ne portait à croire que le nucléaire serait le sujet de rentrée et rien d’ailleurs ne le justifie. Ce qu’il a dit n’engage à rien, ne change rien, et n’aura aucune conséquences à court ou moyen terme sur l’action du gouvernement en la matière. Cette déclaration n’a qu’un seul but, adresser un message clair aux députés et ministres EELV : rentrez dans le rang ou sortez du gouvernement, si vous ne nous soutenez pas, tous les accords passés seront caduques et tout sera sur la table, y compris le nucléaire, dernier avertissement.
La rentrée s’annonce chaude, nous en reparlerons.